Une politique sociale en faveur des populations locales et autochtones

Une politique sociale en faveur des populations locales et autochtones
ROUGIER s’engage, sur les différentes concessions forestières qui lui sont concédées dans le bassin du Congo, à préserver et valoriser les usages et savoir-faire traditionnels. Cela passe notamment par la mise en place de modes de gestion participatifs. L’objectif principal de la politique sociale de ROUGIER en faveur des populations vivant à l’intérieur ou en périphérie des concessions forestières, est de pouvoir concilier les activités d’exploitation forestière avec la préservation des droits, usages et savoir-faire traditionnels des populations vivant sur ces mêmes espaces.
L’outil utilisé pour arriver à satisfaire cet objectif est la cartographie sociale participative qui va permettre d’organiser la coexistence des différentes activités (forestières et traditionnelles) au niveau de chaque assiette annuelle de coupe. L’usage de l’espace par les différents villages directement concernés est documenté et l’ensemble des sites et indicateurs d’activités importantes pour les communautés villageoises sont repérés sur le terrain et sur les cartes. Cette couche d’information est intégrée dans les systèmes d’information géographiques (outils cartographiques d’exploitation) de manière à ce que l’exploitation forestière applique les modes de gestion définis de manière participative avec les populations et qui permettent de bien gérer l’espace forestier.
Ce travail commence par une sensibilisation de l’ensemble des populations locales et autochtones. Des réunions sont tenues avec les communautés de façon à mieux appréhender les usages traditionnels. Un inventaire détaillé des terroirs et des sites d’importance est ensuite effectué sur chaque assiette annuelle de coupe avec les représentants de l’ensemble des communautés. Toutes les informations relevées sont précisément recensées et cartographiées, permettant de relever notamment les zones habitées, les territoires agricoles, les zones de chasse, les rivières pour la pêche, les sites rituels, culturels ou sacrés, les activités pratiquées.
Tous les sites sacrés ou d’importance actuelle pour les populations sont matérialisés sur le terrain et des mesures de protection sont prises pour que l’exploitation forestière les préserve. Toutes les données relevées donnent lieu à la production de cartes thématiques pour chaque village (carte des terroirs et usages traditionnels, carte des sites d’importance). Les cartes sont restituées de façon participative au niveau de chaque village, en utilisant des légendes facilement interprétables par les populations. Des règles de gestion sont alors proposées, discutées, et validées par des mémorandums d’entente entre les populations et l’entreprise. Ainsi, l’implication des populations locales et autochtones dans tout le processus de décision leur permet d’exprimer leur consentement libre sous la forme de mémorandums d’entente fixant les règles de gestion forestière des espaces concernés.
Une fois les décisions validées et actées, un important travail de sensibilisation du personnel de l’entreprise est effectué pour veiller à bien appliquer les mesures de protection et de gestion préalablement définies (arbres à ne pas abattre, zone tampon autour des sites sacrés, etc.).